5 étapes de la démocratisation technologique
Démocratiser la martech (2/3) par Scott Brinker, chiefmartec.com
Démocratiser la martech (2/3) par Scott Brinker, chiefmartec.com
Lorsqu’une technologie entre sur le marché, elle nécessite souvent une expertise spécialisée pour être exploitée. Dans le domaine de la technologie d’affaires, c’est généralement le domaine du département des TI.
En raison des compétences technologiques spécialisées requises, construire quelque chose avec de la technologie est coûteux — ça a tendance à demander beaucoup de temps et d’argent. Par conséquent, le volume de choses conçues avec de la technologie est relativement faible, et la vitesse à laquelle elles sont créées est relativement lente.
Mais au fil du temps, la technologie progresse et est présentée d’une façon qui nécessite moins d’expertise de la technologie elle-même. Au lieu de ça, l’avantage se déplace vers les personnes qui comprennent mieux comment appliquer la technologie dans le contexte d’un domaine particulier, par exemple le marketing.
Le coût de construction de quelque chose avec la technologie diminue et le volume de choses créées — et la vitesse à laquelle elles sont créées — augmente.
Pour revenir à nos premiers exemples de création de sites Web et de publication assistée par ordinateur, nous sommes passés d’un monde de sites Web rares et coûteux et de documents composés, à un monde de sites Web essentiellement infinis et de documents composés que presque n’importe qui peut créer gratuitement (ou du moins en « freemium »).
J'établis cinq étapes que la technologie traverse au fur et à mesure qu’elle se démocratise, du moins dans le contexte des affaires, et qui peuvent être catégorisées par les groupes de personnes qui sont capables d’exercer avec succès cette technologie dans leur travail :
1. Experts de discipline — professionnels de la technologie qui maitrisent principalement la technologie de base, indépendamment du domaine dans lequel elle est appliquée, par exemple les développeurs informatiques qui bâtissent des solutions pour d’autres départements.
2. Experts de domaine — professionnels de la technologie qui maitrisent la technologie dans un domaine particulier, par exemple les technologistes marketing qui construisent des solutions au sein du département marketing.
3. Utilisateurs intensifs — des professionnels non technologiques qui développent néanmoins des compétences techniques avancées dans l’exploitation de la technologie, par exemple les administrateurs de plateformes d’automatisation du marketing qui possèdent un savoir-faire technologique.
4. Utilisateurs — les professionnels non technologiques qui sont en mesure de se servir de la technologie sous une forme qui ne nécessite pas beaucoup de compétences techniques (bien qu’elle puisse demander des compétences de domaine), par exemple les spécialistes réguliers du marketing numérique.
5. Ambient/Automatique — la technologie fonctionne tout simplement à l’intérieur du domaine sans que les utilisateurs aient besoin de la gérer ou de l’exploiter explicitement, par exemple lorsque l’automatisation ou l’IA prennent le travail en charge.
Avec les plateformes de développeurs citoyens — des outils qui démocratisent le développement d’applications mobiles et Web — nous assistons à l’évolution constante du code, en passant du « low code » au « no code », à l’éventuelle création basée sur des expériences qui ne ressemble plus du tout à un processus de « construction », et nous voyons comment tout cela se tisse à travers les experts de discipline, les experts de domaine, les utilisateurs intensifs, et les utilisateurs réguliers.
Ce schéma se répète aujourd’hui avec un certain nombre de technologies liées au marketing. Voici quelques exemples :
Au fur et à mesure que la technologie marketing est démocratisée et entre dans des catégories plus larges de personnes qui sont capables de la manier, des points de courbe très intéressants se produisent. Par exemple, la transition à grande échelle des experts en discipline (TI) à des experts de domaine (technologistes marketing) a déclenché le mouvement des technologistes marketing.
Au fur et à mesure que ces technologies se démocratisent pour les utilisateurs intensifs et les utilisateurs réguliers, je crois qu’un mouvement de marketing encore plus puissant est en train d’émerger. Je suis tenté d’appeler ça « la montée du marketing “maker” », adapté de la culture des « makers », où chaque spécialiste du marketing possède des pouvoirs extraordinaires en DIY pour construire et analyser les expériences numériques.
Tout comme l’essor du technologiste marketing a obligé les organisations à repenser l’interaction entre le marketing, la technologie et la gestion, je crois que ce prochain mouvement de marketing maker modifiera radicalement la dynamique du marketing aussi.
Je pense que ce sera un point de courbe encore plus grand.
Ce sera plus rapide, moins cher et plus facile de créer et d’analyser des expériences numériques de plus en plus sophistiquées. Il va déclencher d’énormes innovations parallèles dans tout le marketing, alors que les barrages qui se dressaient devant le passage de l’idée à l’expérience au déploiement à grande échelle vont disparaître.
Cela va nous obliger à, encore une fois, repenser la gestion du marketing dans ce nouvel environnement. Je suis impatient de creuser dans ça en tant que prochaine grande vague de la martech.
Symetris bénéficie de leaders de projets et de développeurs certifiés dans la conception de systèmes. Sa méthodologie d’anticipation et d’accompagnement numérique résulte de 15 ans de développement de solutions web d’envergure.