Traduit avec la permission de Scott Brinker
Quand on emploie des étiquettes comme analyste citoyen, data scientist citoyen, développeur citoyen, intégrateur citoyen, etc., on se réfère à des personnes qui ne sont pas des spécialistes dans une discipline particulière — comme l’analyse de données, la science des données, le développement de logiciels, l’intégration des systèmes, etc. — mais qui sont en mesure d’utiliser une nouvelle génération d’outils pour accomplir des tâches dans ces disciplines tout comme s’ils étaient des experts.
La création de sites Web représente un exemple simple. En 1994, si vous vouliez créer un site Web, vous deviez connaître le HTML, savoir comment configurer un serveur HTTP, comment l’exécuter sur une boîte Linux, etc. Ça prenait pratiquement un expert en informatique.
Au fil du temps, cependant, de nouveaux outils ont permis aussi aux spécialistes non issus du milieu informatique de créer des sites Web. Pendant assez longtemps, vous deviez être un utilisateur intensif juste pour comprendre quelque chose comme Microsoft FrontPage.
Mais aujourd’hui, n’importe qui peut construire un beau site Web en à peine quelques minutes avec des outils comme Squarespace et Wix. Les publicités Superbowl pour ces services sont même devenues une petite industrie.
Un autre exemple est la révolution de la publication assistée par ordinateur, et le chemin que nous avons parcouru, des machines Linotype jusqu’à Google Docs.
Ironiquement, la meilleure façon de décrire ce phénomène est d’utiliser une expression d’allure politique : la démocratisation de la technologie. Il s’agit d’une progression de prendre le pouvoir de créer et de découvrir hors des mains d’une toute petite élite et de le mettre dans les mains des gens ordinaires.
J’ai animé un panel d’ouverture avec quatre dirigeants de quelques-unes des entreprises les plus importantes dans cet espace de « technologie citoyenne » : Elissa Fink, CMO de Tableau ; Wade Foster, PDG de Zapier ; Andrew Ofstad, co-fondateur de Airtable ; et Linden Tibbets, PDG de l’IFTTT.
Ils ont tous admis qu’ils perturbaient les limites étroitement contrôlées des régimes informatiques précédents, accélérant l’autonomisation d’organisations largement diffusées et agiles.
C’est un moteur de révolution, et dans notre domaine, cela révolutionne la martech.